Langue: Les figures de styles/ La Comparaison dans « La Boîte à merveilles »

Objectif :

À la fin de ce cours, les élèves seront capables de :

  • Comprendre la définition et le mécanisme de la comparaison comme figure de style.
  • Identifier et analyser les comparaisons dans « La Boîte à merveilles » d’Ahmed Sefrioui.
  • Appliquer la comparaison dans leurs propres écrits.

I. Introduction à la Comparaison

Définition : La comparaison est une figure de style qui consiste à rapprocher deux éléments, le comparé (ce que l’on décrit) et le comparant (ce à quoi on le compare), pour en souligner les ressemblances ou les différences. Le lien entre ces deux éléments est établi grâce à un outil de comparaison (comme, tel, pareil à, semblable à, etc.).

Exemple :

  • Elle se comportait comme une matrone mûrie par l’expérience.
    • Comparé : Elle
    • Comparant : une matrone mûrie par l’expérience
    • Outil de comparaison : comme

II. Analyse de la Comparaison dans « La Boîte à merveilles »

Nous allons étudier plusieurs exemples de comparaisons dans « La Boîte à merveilles » et analyser comment Ahmed Sefrioui les utilise pour enrichir son récit.

  1. Exemple 1 :
    • « Me jeta dans un coin comme un paquet, disparut de nouveau dans le tourbillon. »
    • Analyse :
      • Comparé : Moi (le narrateur)
      • Comparant : un paquet
      • Outil de comparaison : comme
      • Interprétation : Cette comparaison souligne la violence et l’indifférence avec lesquelles le narrateur est traité, le réduisant à un simple objet inanimé.
  2. Exemple 2 :
    • « De ses yeux aux longs cils, noirs comme les ailes du corbeau. »
    • Analyse :
      • Comparé : ses yeux
      • Comparant : les ailes du corbeau
      • Outil de comparaison : comme
      • Interprétation : L’image des ailes du corbeau évoque à la fois la beauté et une certaine mélancolie, renforçant le caractère sombre et profond du regard.
  3. Exemple 3 :
    • « Elle éclatait au milieu de tous les bruits de la maison comme un cri d’alarme, parfois comme un sanglot d’agonisant. »
    • Analyse :
      • Comparé : le bruit
      • Comparant : un cri d’alarme / un sanglot d’agonisant
      • Outil de comparaison : comme
      • Interprétation : Cette comparaison met en relief l’intensité et la gravité du bruit, suggérant un sentiment de panique ou de désespoir.
  4. Exemple 4 :
    • « La pluie fut accueillie par les uns comme une bénédiction, par les autres comme une catastrophe. »
    • Analyse :
      • Comparé : la pluie
      • Comparant : une bénédiction / une catastrophe
      • Outil de comparaison : comme
      • Interprétation : Ce passage montre comment un même événement peut être perçu de manière radicalement différente selon les perspectives individuelles.

III. Exercices d’Application

  1. Exercice 1 : Identification
    • Relevez les comparaisons suivantes dans le texte de « La Boîte à merveilles » et identifiez le comparé, le comparant et l’outil de comparaison.

·  Elle se comportait comme une matrone mûrie par l’expérience.

·  Me jeta dans un coin comme un paquet, disparut de nouveau dans le tourbillon.

·  Parle-moi de cet être difforme, à la barbe rongée de mites, qui sent l’écurie et brait comme un âne !

·  De ses yeux aux longs cils, noirs comme les ailes du corbeau.

·  De ses jambes qui ne lui obéissaient plus, de ses mains lourdes comme du plomb.

·  Des nuits blanches qu’elle avait passées à gémir comme Job sur son grabat.

·  J’avais devant moi deux jours et demi, deux jours et demi à vivre comme un prince.

·  Papa, d’origine montagnarde comme ma mère.

·  Dans notre famille, vendre et acheter a toujours été considéré comme le métier le plus vil.

·  D’abord, je pleurais pour faire comme tout le monde, il me semblait que la bienséance l’exigeait.

·  L’après-midi se passa pour moi comme les autres après-midis : je vociférai les versets sacrés, tapai sur ma planchette.

·  Bourdonnante comme une ruche de voix de femmes en instance de répudiation, de jeunes filles malheureuses et d’enfants perdus.

·  À vingt-deux ans, elle se comportait comme une matrone mûrie par l’expérience.

·  Elle me descendit sous son bras comme un paquet pour me remettre à ma mère.

·  Je considérais comme un privilège d’habiter sous le même toit qu’une personne aussi considérable.

·  La pluie fut accueillie par les uns comme une bénédiction, par les autres comme une catastrophe.

·  J’avais un caftan en drap abricot comme on n’en fait plus à notre époque.

·  Fatma Bziouya écaillait de petits poissons ciselés comme des bijoux.

·  J’aimais la viande de conserve. Elle me servit dans un plat des morceaux gros comme le pouce.

·  Je trouvai Zineb. Elle déployait de vains efforts pour faire comme les autres, se frottait les yeux.

·  Ils transperçaient les murs, déferlaient comme le bruit des vagues ou le déchaînement d’une tempête.

·  « Je vais peut-être mourir, moi aussi, pensais-je. Peut-être aurai-je, derrière mon cercueil, des anges beaux comme la lumière du jour! »

·  Lançait des imprécations contre les hypocrites, les escrocs, les gens sans foi ni loi comme cet Abdelkader, fils de je ne sais qui.

·  Des explosions d’étincelles roulaient comme des billes qui se répandaient sur le parterre en mosaïques.

·  Du ciel coulait jusqu’à moi un son frêle, un chant ténu et fragile comme un fil de la vierge.

·  Vers le ciel comme des essaims de papillons richement colorés.

·  Des burnous somptueux voisinaient avec des tulles irisés comme des toiles d’araignée sous la rosée.

·  Depuis longtemps, je désirais une petite glace ronde comme la sienne.

·  L’oncle Othman fait ses quatre volontés. Il la traite comme sa fille.

·  Zineb tapait comme une sourde sur un minuscule tambourin de pacotille.

·  Elle éclatait au milieu de tous les bruits de la maison comme un cri d’alarme, parfois comme un sanglot d’agonisant.

·  C’est un bienfait d’Allah de rencontrer un homme comme Si Omar, ou comme ton vénéré père Haj Ali.

·  Je me sentis léger, comme saigné à blanc.

·  Le garçon tenait un tambourin comme les filles. Il l’abandonna pour s’emparer de ma trompette.

·  Elles étaient d’un brun poussiéreux et toutes plates, comme vidées de leur sang.

·  Les bijoux, c’est beau comme les fleurs.

·  Va-t’en, lui disait-elle, galeux, sale comme un rat d’égout, va-t’en promener tes puces ailleurs.

·  Ils avaient raison, tous ces boutiquiers, de les vendre au poids, comme des épices.

·  Ils dominaient le tumulte, éclataient comme un orage.

·  Seulement, devant les événements, mon père réagit comme doit réagir un homme.

·  Lalla Aicha se mit à respirer comme un soufflet de forge.

·  À grands coups de torchons, Lalla Aïcha chassait les mouches. Elle les gourmandait comme des enfants terribles.

·  Comme un linge. On ne peut plus faire entendre raison à cet enfant, il discute comme un homme.

·  Au milieu de cette ivresse, éclata comme le tonnerre par un beau soleil d’avril.

·  Elle rit comme une petite fille.

  1. Exercice 2 : Création
    • Rédigez un court paragraphe en utilisant au moins trois comparaisons pour décrire une scène de votre vie quotidienne.

IV. Conclusion

La comparaison est une figure de style puissante qui permet de rendre une description plus vivante et évocatrice. Dans « La Boîte à merveilles », Ahmed Sefrioui l’utilise de manière subtile pour enrichir son récit, en mettant en lumière les émotions et les perceptions de ses personnages. En maîtrisant cette figure de style, les élèves pourront non seulement mieux comprendre les textes littéraires, mais aussi améliorer leur propre expression écrite.

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