Français – Secondaire qualifiant – Les temps du récit

1ère année du Baccalauréat : Les temps du récit

Objectifs :

  • Identifier et distinguer les différents temps utilisés dans un récit.
  • Comprendre les fonctions et les valeurs des temps du passé dans la narration.
  • Utiliser correctement ces temps dans des productions écrites.

Dans un récit, l’auteur emploie différents temps pour situer les actions, les événements, et les descriptions. Les principaux temps du récit sont :

  • Le passé simple
  • L’imparfait
  • Le plus-que-parfait
  • Le passé antérieur

Ces temps permettent de structurer le récit et de donner du rythme à l’histoire. Ils expriment les actions principales, les actions secondaires, ainsi que les relations temporelles entre elles.

Le Passé Simple : Le Temps de l’Action

Définition :
Le passé simple est utilisé pour exprimer des actions ponctuelles et terminées dans le passé. C’est le temps du récit par excellence, celui qui fait avancer l’histoire.

Valeur du passé simple :

  • Exprime une action brève ou ponctuelle.
  • Exprime une action qui fait avancer le récit.

Exemple : « Je revins vers le panier en pleurant. »
Dans cet extrait, le verbe « revins » au passé simple marque une action ponctuelle et terminée.

Prolongement :
Repérer les verbes conjugués au passé simple dans la 1ère partie du chapitre II de La Boîte à Merveilles et expliquer leur rôle dans l’avancement du récit.


L’Imparfait : Le Temps de la Description et de l’Arrière-plan

Définition :
L’imparfait est utilisé pour décrire des situations, des actions continues ou habituelles dans le passé. C’est le temps qui sert à poser le décor ou à décrire l’état des personnages.

Valeur de l’imparfait :

  • Exprime une action longue ou en cours de déroulement.
  • Décrit des situations habituelles ou répétées.
  • Sert à exprimer le cadre du récit, à poser une ambiance ou un contexte.

Exemple : « Le soleil brillait doucement, et les chats dormaient sur les terrasses. »
Ici, les verbes « brillait » et « dormaient » à l’imparfait dépeignent une atmosphère calme et installée, décrivant un cadre.

Prolongement :
Analyser un extrait de la seconde partie du chapitre II où l’imparfait est utilisé. Décrire la fonction de chaque verbe à l’imparfait.


Le Plus-que-parfait : L’Antériorité

Définition :
Le plus-que-parfait est utilisé pour indiquer une action qui a eu lieu avant une autre action passée.

Valeur du plus-que-parfait :

  • Exprime une action achevée avant une autre action elle-même située dans le passé.

Exemple : « Lorsque j’arrivai, ma mère avait déjà préparé le repas. »
Le verbe « avait préparé » au plus-que-parfait montre que l’action de préparation du repas s’est déroulée avant l’arrivée du personnage.

Prolongement :
Rédiger quatre phrases avec des actions au passé simple et les compléter avec une action au plus-que-parfait pour marquer l’antériorité.


Le Passé Antérieur : L’Action Achevée Juste Avant une Autre

Définition :
Le passé antérieur est employé pour une action achevée immédiatement avant une autre action au passé simple. Il est souvent introduit par des conjonctions comme « dès que », « après que », etc.

Valeur du passé antérieur :

  • Exprime une action qui précède immédiatement une autre dans le récit.

Exemple : « Dès qu’il eut terminé son travail, il sortit de la maison. »
Le verbe « eut terminé » au passé antérieur marque une action terminée juste avant que le personnage ne sorte de la maison.

Prolongement :
Réécrire des phrases tirées du chapitre II avec des actions successives en utilisant le passé antérieur.


Synthèse :
Les différents temps du récit ont des valeurs spécifiques. Le passé simple fait avancer l’action, l’imparfait crée des descriptions ou des actions d’arrière-plan, le plus-que-parfait marque l’antériorité et le passé antérieur une action immédiatement précédente.

Exercices :
1- Identifier et expliquer l’usage de chaque temps du récit.

Ma mère remua dans son lit, toussa, soupira, finit par se mettre sur son séant. Elle se leva et ouvrit la fenêtre. La lumière m’éclaboussa les yeux et me fit mal. J’entendis s’ouvrir les volets de Fatma Bziouya. D’une voix ensommeillée, ma mère déroula son chapelet de salutations d’usage qu’elle adressait chaque matin à sa voisine d’en face. Celle-ci lui souhaita une heureuse journée avec les formules habituelles. Aucune n’écoutait les propos de l’autre. Chacun récitait son boniment sur un air monotone sans ardeur et sans enthousiasme. Elles posaient des questions mais connaissaient d’avance les réponses. Depuis trois ans que nous habitions ensemble, elles avaient répété les mêmes phrases chaque matin. Parfois elles modifiaient un mot, faisaient allusion à quelque récent événement, mais de telles circonstances étaient fort rares.

2- Rédiger (Voir. Activité de production écrite).

Le lendemain du rituel mensuel qui s’était déroulé à Dar Chouafa, Sidi Mohammed partit au Msid. Racontez.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *